L’hypnose régressive

Cette forme d’hypnose permet d’aller plus loin sur la résolution de certains types de blocages et peut se révéler être un formidable levier.

Sommaire :

A quoi sert l’hypnose régressive?

Pour qui? De quelle manière?

L’hypnose régressive ici et ailleurs

A quoi sert l’hypnose régressive?

L’hypnose régressive est une forme d’hypnose qui permet d’activer des ressources profondes permettant d’aller vers son Soi tel que défini par Carl Gustav JUNG (forme de totalité psychique). 

L’objectif est d’optimiser le dialogue entre le conscient et l’inconscient (en tant que réservoir de ressources) pour aller vers une version plus authentique et plus apaisée de soi. Elle permet d’inscrire la démarche thérapeutique au niveau du Soi afin d’optimiser le champ des pistes de guérison.

Cette approche oeuvre en levant le voile sur nos freins ou nos potentialités cachées, afin de nous rapprocher de nos besoins les plus profonds.

Elle peut être indiquée pour une résolution de conflits internes aussi divers soient-ils… 

Elle peut être opportune lors de l’apparition de manifestations inexpliquées à travers le corps ou l’esprit que l’on n’arrive pas à résoudre avec des approches plus classiques. 

Elle ne se substitue pas pour autant à un accompagnement médical et n’est pas une solution “miracle”. Mais elle peut permettre de libérer des blocages significatifs qui empêchent la personne d’évoluer et de s’épanouir dans sa vie.

A noter que, dans la démarche que je propose, ce type de séance s’inscrit dans un parcours thérapeutique, avec un objectif prédéfini et structuré.

Pour qui? De quelle manière?

Ce travail s’appuie sur des régressions (en âge, à travers ses vies antérieures ou comme dans un rêve éveillé selon les croyances…). 

Le travail thérapeutique consiste à laisser émerger une ou plusieurs scènes qui peuvent être des pistes de résolution de la problématique rencontrée. La séance peut durer 1 heure à 1h30 selon les scènes qui se présentent.

Peu importe finalement les croyances des uns et des autres, l’objectif est de progresser vers un mieux-être de la personne en respectant sa perception du monde. Cette approche permet d’explorer nos états d’âme afin de résoudre un conflit passé. Le fait est que quelque chose du passé surgit dans le présent, car ce problème n’a pas trouvé de solution dans le passé. Qu’importe si ce passé est récent, lointain ou très lointain. Il n’a pas pu être intégré ou digéré. Il reste comme une forme d’énigme à résoudre, un héritage à alléger.

L’hypnose régressive ici et ailleurs

Cette forme de thérapie peut se décliner à travers différentes formes, périmètres et appellations : hypnose spirituelle, karmathérapie, mémoires lointaines

A noter qu’« Aux États-Unis, la « karmathérapie » est passée au troisième rang des thérapies alternatives, après les traitements antitabac et les cures d’amaigrissement. » (source : Psychologie 2015). En France, près d’1 Français sur 4 croit aux vies antérieures, proportion bien moins élevée qu’au niveau mondial.

L’hypnose quantique

L’hypnose quantique peut être appréhendée comme une forme d’hypnose Ericksonienne élargie. Elle est impulsée au début par un américain, Stephen Gilligan, sous le nom d’hypnose générative. Puis Olivier Lockert la diffuse sous le nom d’hypnose humaniste et Thierry Zalic sous le nom d’hypnose quantique… D’autres s’en emparent sous le nom d’hypnose énergétique, hypnose transpersonnelle

En d’autres termes, elle a été à la source de diverses impulsions qui ouvrent les perspectives. 

Sommaire

Quelle différence avec les autres formes d’hypnose?

De l’hypnose éricksonienne à l’hypnose quantique

Quelles applications pour cette forme d’hypnose?

Quelle différence avec les autres formes d’hypnose?

On peut envisager 4 niveaux dans l’hypnose selon Thierry ZALIC :

  • Le niveau 1 est celui de l’hypnose classique. Le sujet est guidé par un hypnopraticien et déploie un degré de liberté limité; 
  • Le niveau 2 est celui de l’hypnose Ericksonienne, qui permet au sujet d’avoir un rôle central : il est responsable de ce qu’il met en place en appui sur les métaphores proposées. Il déplace et/ou transforme ses symptômes… Il peut les éliminer, les diminuer, agir dessus;
  • Le niveau 3 est celui de l’hypnose quantique, générative ou humaniste. Elle ne travaille plus sur les avoir mais sur l’être. On ne transforme plus les symptômes mais on s’attache à l’être. Elle intègre d’autres niveaux de perception, réinterroge les notions d’espace et de temps, intègre les synchronicités… Le cerveau n’est plus le seul siège de l’intelligence. Elle se trouve aussi dans le cœur, dans l’estomac, dans chaque cellule, dans l’eau qui nous compose à 70%. 

L’histoire du sujet n’est pas une réalité mais une fiction que l’on peut modeler.

  • Le niveau 4 intègre l’inconscient collectif décrit par Jung. Selon lui,

« les instincts et les archétypes constituent l’ensemble de l’inconscient collectif.  « Collectif » parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement . »

De l’hypnose Ericksonienne à l’hypnose quantique

Au delà de l’hypnose Ericksonienne, l’hypnose quantique s’attache à :

  • élargir sa pensée et ses compétences,
  • s’éloigner de Soi pour mieux y revenir,
  • devenir plus large et plus grand.

Dans l’hypnose quantique, on s’attache à la notion de vide pour explorer une nouvelle réalité. On donne du jeu au Je jusqu’à confondre fable et réalité pour mieux réinventer cette dernière. L’idée est de décider ce que l’on souhaite envoyer dans la matière pour élargir son champ d’être et de perception du monde. C’est le regard qui créé l’objet et l’être.

Quelles applications pour cette forme d’hypnose?

Je vous propose cette forme d’hypnose qui est inclassifiable, entre hypnose conversationnelle, sophrologie et énergétique dans des cas spécifiques où la personne est profondément en recherche de sens. Cette approche propose alors de réinterroger sans le dire son espace, son positionnement et ses perspectives. Une exploration d’un vide, des illusions et d’une nouvelle réalité en devenir.

La psychogénéalogie et l’hypnose transgénérationnelle

La psychogénéalogie et l’hypnose transgénérationnelle proposent à chacun une exploration de son arbre généalogique pour apaiser le système familial, le libérer des non-dits, des secrets et des zones d’ombres.

Il semblerait que nous n’héritions pas seulement des caractéristiques physiques les plus évidentes de nos ancêtres (le nez de papa ou les yeux de mamie…) mais aussi de certains de leurs traumatismes. C’est le champ d’investigation de l’épigénétique.

En somme, je vous invite à travers cet article à envisager de libérer le passé de votre lignée pour permettre d’impulser une nouvelle potentialité individuelle dans le présent.

Sommaire

Les origines de la psychogénéalogie en France

Les apports à travers le monde

En pratique, plusieurs pistes à explorer pour alléger son héritage transgénérationnel

Les origines de la psychogénéalogie en France

En psychogénéalogie, on part de l’idée que guérir le présent prend sa substance dans un passé qui est toujours à l’œuvre. 

famille

Plusieurs outils ont été développés depuis quelques décennies en France, notamment sous l’impulsion d’une psychologue, psychothérapeute et universitaire française, Anne Ancelin Schützenberger. C’est à elle que l’on doit l’essor de la psychogénéalogie dans l’Hexagone dans les années 1980. 

Elle propose de nombreux outils notamment le “génosociogramme” qui est un arbre généalogique codifié pour faire apparaître les événements importants arrivés à chaque membre de la famille. Ce travail peut provoquer des prises de conscience avec, à la clé, un choc émotionnel libératoire. Il est intéressant de faire dialoguer cet arbre au regard des dates, des noms, des événements récurrents, des liens pathologiques, des prénoms qui se font écho

Les apports à travers le monde

Les premiers travaux au niveau international datant des années 20, partent du constat que la mémoire est plus efficace pour retenir l’inachevé que le terminé, le résolu. Certaines tâches inachevées se transmettent alors comme un devoir de famille, un impératif de reprendre le flambeau et d’achever l’inachevé.

Une psychanalyste américaine, Joséphine Hilgard, a, quant à elle, dans les années 60, développé l’idée du “syndrôme anniversaire” alors quun psychiatre américain, d’origine hongroise, Ivan Böszörmenyi-Nagy, a, lui, développé les concepts de “loyauté familiale invisible” qui poussent à faire toujours les mêmes erreurs que nos ancêtres. Ces deux concepts viennent mettre en lumière la répétition des faits à notre insu à un niveau transgénérationnel.

Par ailleurs, dans la fin des années 70, un psychanalyste hongrois, Nicolas Abraham et sa femme Maria Török développent un travail autour des “fantômes” et des “cryptes”. Partant du constat que certaines mémoires de nos aïeux créent des cryptes (secrets, non-dits, traumatismes…) dans le sens où elles n’ont pas trouvé de solutions du vivant de nos ancêtres. 

Refoulées, elles demandent à se libérer à travers les représentants de la descendance. 

arbre généalogique

En 2002, l’ouvrage d’Anne Ancelin  Schützenberger, “Aïe mes aïeux” met particulièrement en évidence les liens transgénérationnels, le syndrôme d’anniversaire, le non-dit-secret et sa transformation en un  » impensé dévastateur « .

En pratique, plusieurs pistes à explorer pour alléger son héritage transgénérationnel

La simple prise de conscience de liens ou de répétitions ne suffit pas toujours à libérer. A ce moment-là, plusieurs pistes sont envisageables :

  • une résolution par des actes symboliques comme le propose Alejandro Jodorowsky, dramaturge, réalisateur, acteur, poète, romancier. Son parcours singulier lui a permis d’apporter quelque chose de différent à la psychogénéalogie;
  •  Une résolution énergétique comme l’a impulsé Bert Hellinger avec ses constellations familiales;
  • une résolution par une forme d’hypnose pour déceler ces héritages familiaux qui bloquent l’évolution d’un individu et les aider à se libérer.

C’est précisément cette approche que nous pourrons explorer ensemble en appui également sur des outils propres à la psychogénéalogie.

https://sophrocouze.com/articles/

Suis-je hypersensible ou zèbre?Pourquoi et comment en avoir le cœur net?

Parfois, certaines personnes peuvent se sentir en décalage avec le monde qui les entoure. Peut-être même que ce dernier leur renvoie leur différence, leur singularité… Quand ces épisodes se répètent, ils peuvent devenir une forme de souffrance chronique, sourde mais réelle… Qui donne envie d’en avoir le cœur net…

Sommaire :

1/ Quel intérêt de passer un test?

2/ Faut-il vraiment se coller une étiquette?

3/ Quels tests existent et comment s’en saisir?

4/ Et après?

Quel intérêt de passer un test?

Le fait de se poser la question de l’hypersensibilité et/ou la douance expose à des préjugés.

L’hypersensible peut être stigmatisé dans le sens où il peut passer pour celui qui s’écoute trop. Après tout, nous avons tous des problèmes, n’est-ce pas? Et le surdoué peut passer pour prétentieux… Alors, après tout à quoi bon donner le bâton pour se faire battre?

Si ce n’est que, nous l’avons vu, l’hypersensible et le surdoué ne peuvent pas faire autrement que de vivre les choses comme ils les vivent pour les raisons que nous avons exposés dans un article précédent. Le fonctionnement de leur cerveau avec une dominante de l’hémisphère droit les expose à recevoir les choses d’une certaine façon. C’est physiologique. C’est comme si on leur reprochait d’avoir les yeux verts et qu’il serait mieux d’avoir les yeux marrons.

On ne peut pas se protéger et contrôler les perceptions des tiers, qui par définition, voient les choses de l’extérieur avec leur propre vécu et leur propre perception du monde. Ils ont leur propre paire de lunettes. Et finalement, ce qu’ils pensent de vous parlent plus d’eux et de leur perception du monde que de vous en réalité.

Mais par contre, on peut se donner les moyens de mieux comprendre son propre fonctionnement pour mieux le vivre soi-même.

En passant un test et en étant reconnu dans sa singularité, on accepte mieux la situation. On la comprend mieux. Et on peut ainsi apprendre à emprunter le meilleur chemin pour soi et à mobiliser les outils les plus adaptés à son fonctionnement…

Faut-il vraiment se coller une étiquette?

Quand on se pose la question de l’hypersensibilité et/ou de la douance, il y a une zone de questionnements, d’ombre, de doute ou de difficulté qui appelle un besoin de clarification.

Bien sûr, il peut y avoir un frein légitime à se faire mettre dans un case, à se coller une étiquette.

 

Pourquoi vouloir à tout prix entrer dans une case?

Tôt ou tard, quand nos caractéristiques induisent un rapport au monde différent de la norme, ce sont les autres qui nous collent cette étiquette. Alors autant se réapproprier son fonctionnement, l’identifier et cheminer avec confiance en comprenant les tenants et les aboutissants dudit fonctionnement.

L’idée est de se coller sa propre étiquette qui a été documentée pour éviter que les autres vous en collent une erronée. Cela peut donner plus d’aplomb pour accueillir la méconnaissance et les a priori et faire en sorte qu’ils aient moins d’impact sur votre ressenti intérieur.

Par ailleurs, beaucoup de ces personnalités atypiques portent le syndrome de l’imposteur : faire un test permet à cette personnalité qui doute de se rassurer et de se légitimer.

Quels tests existent et comment s’en saisir?

ProfilsNature du testComment le passer
L’hypersensibilité
Test de Elain Aron : https://sophrocouze.com/test-hypersensibilite/Test de Saverio Tomasella : https://sophrocouze.com/test-hypersensibilite-saverio-tomasella/
Auto-évaluation 
Le Haut Potentiel Intellectuel/ DouanceTests de QI formalisé par un corpus de professionnels (qui varient selon les pays et les contextes culturels*) :
WAIS pour les adultes;
WISC pour les enfants 6 à 17 ans;
WPPSI pour les enfants de 2,5 ans à 6 ans.
Il y a surdouance quand le QI est supérieur à 125 ou 130 selon la pratique.
Cela se fait avec un professionnel formé ( de type Master 2 de psychologie, spécialisé dans la douance).
Il convient d’être accompagné d’un professionnel :
– pour ne pas tomber dans les déciances liées au syndrôme de l’imposteur;
– pour gérer les résultats du test, qu’ils soient positifs ou négatifs.
Le syndrome de l’imposteurTest du docteur Pauline Rose Clance : https://www.am-coaching-pro.com/blogue/test-echelle-de-clance-syndrome-imposteurAuto-évaluation

*  “L’intelligence est ce à quoi une culture porte de l’importance”, Howard GARDNER.

Vidéo sur les tests d’Elodie CREPEL

Et après

Une fois les tests passés et que vous identifiez votre fonctionnement, vous êtes à même de mieux comprendre et de mieux accueillir votre rapport au monde et à vos émotions.

Vous pouvez approfondir vos connaissances en vous appuyant sur des sites extrêmement bien documentés sur le sujet :

Vous pouvez également vous en saisir pour encourager le bon côté de ce fonctionnement et en faire une force. Vous pouvez le valoriser par l’expression d’une sensibilité artistique, d’une créativité, d’une connaissance affinée d’un sujet, d’une forte empathie…

Et si vous sentez le besoin d’être accompagné sur le chemin d’une meilleure connaissance des manifestations induites par ce fonctionnement, vous pouvez envisager un accompagnement psychologique auprès d’un professionnel spécialisé, d’un sophrologue ou de tout autre professionnel spécialisé sur le sujet.

Le harcèlement, comment en sortir?

En ce moment, les enfants nés en 2010 sont la cible de harcèlements. Mais ce type de pratiques peut toucher n’ importe qui, et nombreux sont ceux, qui, à une période de leur vie, ont eu à faire face à ce mode de déstabilisation, qu’il soit assumé ou plus sournois.

Alors que faire?

Peut-on par quelques astuces apprendre à faire arrêter ces agressions sans se réfugier derrière une autre personne ou sans devenir agressif?

Sommaire :

Qu’est ce qui ne marche pas?

Quelques trucs à savoir et à mettre en pratique

Illustrations en vidéo

Qu’est ce qui ne marche pas?

Ne pas laisser le pouvoir à son agressuer

Tout ce qui confirme à ton harceleur que ce qu’il te fait t’embête lui donne du pouvoir et une prise sur toi. Il cherche en effet à prendre le dessus et le contrôle sur toi.

Alors il ne faut pas être là où il t’attend…

En quelques mots, il faut éviter de :

  • baisser la tête car tu lui donne le dessus,
  • le dénoncer car tu lui confirmes que tu ne peux pas te défendre tout seul,
  • s’énerver ou l’ignorer car tu lui confirmes que tu es son ennemi et que c’est lui qui donnes les règles.

C’est bien beau mais qu’est ce que tu peux faire alors? 

Quelques trucs à savoir et à mettre en pratique

Comment faire pour ne pas être là où ton harceleur t’attend et le déstabiliser par ta réaction?

Tu peux avoir recours à plusieurs stratégies…

Tu peux alors :

  • le questionner sur ce qu’il dit sans cynisme et sans chercher à le convaincre,
  • l’autoriser à penser ce qu’il pense,
  • le complimenter sans pour autant chercher à devenir son ami.
Rester calme

Car oui, c’est déstabilisant d’être face à quelqu’un qui reste calme. C’est ne plus donner de prise à son agresseur. Si au début, le comportement agressif augmente, c’est normal, c’est le signe que ton agresseur se met en mode défensif et que tu es en train de reprendre le dessus.

Enlever le pouvoir aux agresseurs, c’est le donner aux victimes pour qu’elles arrêtent de l’être.

Demander de l’aide

Cette technique est indiquée pour la grande majorité des cas mais si la situation dégénère trop (atteinte physique ou autre), il convient alors d’avoir recours à une autorité. Ne pas rester isolé.

Illustrations en vidéo

Ces deux vidéos permettent de visualiser la mise en pratique des petits « trucs » présentés juste avant :

harcèlement théâtralisé
harcèlement : les principes

Les rêves, des alliés pour chacun d’entre nous?  

Benjamin Putois, Docteur en sciences cognitives, psychologue clinicien et psychothérapeute, avance que contrairement aux théories psychanalytiques du début de siècle dernier, les rêves ont bien pour fonction de digérer nos émotions. 

En connaissant mieux le fonctionnement des rêves, est-il possible de mieux accompagner ce mouvement de la psyché?

Sommaire :

Tous nos rêves sont-ils bons à interpréter?

Le rêve un levier accessible à tous?

Comment se souvenir de ses rêves ?

Tous nos rêves sont-ils bons à interpréter?

C’est pendant la période de sommeil paradoxal (accompagnée de mouvements oculaires) qui se répète 4 à 6 fois par nuit, que les rêves sont particulièrement intenses, détaillés et propices à l’interprétation.

Cette phase dure en général 5 à 10 minutes au départ. Mais elle s’intensifie à mesure que la nuit passe et la dernière phase peut durer jusqu’à 40 minutes. En moyenne, un adulte bénéficie de 90 minutes par nuit de ces phases de sommeil propices aux rêves.

Les rêves se manifestent aussi dans les autres périodes de sommeil mais de façon plus vague et diffuse avec moins d’intensité émotionnelle. Il y a généralement peu d’intérêt à interpréter ces rêves là.

Plus la nuit avance et plus le sommeil est long, plus la probabilité de se rappeler un rêve en détail est importante

Alors avis aux amateurs de grasse matinée : la fin de votre période de sommeil peut être le réceptacle de rêves particulièrement éloquents.

Le rêve, un levier accessible à tous?

Beaucoup de personnes me disent qu’ils ne rêvent pas… On peut dire que la plupart du temps, c’est plutôt qu’ils ne se souviennent pas de leurs rêves

Selon Benjamin Putois, docteur en sciences cognitives, psychologue clinicien et psychothérapeute, il existe quelques cas isolés où le sommeil paradoxal et par là-même la production de rêves sont entravés notamment pour les personnes :

  • souffrant d’apnée du sommeil;
  • prenant  des antidépresseurs;
  • ayant pris de l’alcool ou du cannabis.

On peut donc dire, que sauf exception, nous rêvons tous même si nous ne nous rappelons pas de nos rêves. 

Par ailleurs, comme les rêves servent à digérer les émotions, une fois ce travail terminé, ils sont évanescents et nous échappent.  Il faut alors leur porter une attention particulière pour pouvoir s’en rappeler. On pourra alors accompagner et renforcer cette fonction de compensation pour permettre à la conscience de sortir du conflit qui a amené le rêve.

Comment se souvenir de ses rêves ?

Il n’est pas rare que les séances d’hypnose permettent à la personne accompagnée dans ce cadre de se reconnecter à ses rêves.

Dans un cadre plus large, il est particulièrement indiqué de se réveiller au bout de 6 heures pour récolter les rêves les plus élaborés. Il est important que ce réveil ne soit pas en musique ou avec une radio et de le faire avec une lumière tamisée pour ne pas sortir trop vite de l’ambiance onirique. Il convient de ne pas trop se mouvoir et de rester les yeux clos. Nous laissons alors le rêve se rejouer en soi : re-rêver le rêve comme l’exprime Henry Reed, “redream the dream”. On s’attache alors à mémoriser le rêve et à la consigner (voir l’article précédent « Une approche thérapeutique en appui sur vos rêves« ) pour pouvoir décrypter ses messages les plus profonds.

Converser avec nos rêves

Nous passons un tiers de notre existence à dormir dont 5 à 8 ans à rêver… Cela laisse songeur… Nos rêves nous parlent de notre vie intérieure et peuvent s’évanouir si nous ne leur portons pas d’attention…

Quelle fonction ont nos rêves? Peuvent-ils nous être utiles dans la façon de mener notre vie éveillée? Si oui, comment?

  1. Les pionniers de l’interprétation du rêve
  2. La fonction du rêve
  3. De l’importance de l’interprétation

Les pionniers de l’interprétation des rêves

Pour Freud comme pour Jung, le rêve est la voie royale d’accès aux profondeurs enfouies de la psyché. Mais pour Jung, les rêves ne se limitent pas à manifester des désirs refoulés, ils sont aussi des messagers sur notre santé et sur certains de nos comportements qui ne sont pas en adéquation avec notre nature profonde.

Jung s’intéresse alors particulièrement à la fonction régulatrice et compensatrice de nos rêves. Ils viennent rééquilibrer l’impact de certains de nos vécus conscients qui ont pu créer un conflit en nous. Les rêves viennent alors nous délivrer des messages intimes de manière à rééquilibrer notre vécu psychique.

Messages des rêves

La fonction du rêve

Selon Michel JOUVET, neurobiologiste, inventeur du terme “sommeil paradoxal”,  le rêve aurait pour principale fonction de régénérer l’identité singulière de la personne.

“Les rêves seraient des moments de reprogrammations génétiques de l’individu, qui maintiendraient fonctionnels les circuits synaptiques responsables de son hérédité psychologique, celle qui est responsable de ses réactions idiosyncrasiques : en des termes plus simples, le rêve retravaille toutes les nuits à la sauvegarde du Soi mis à mal pendant la journée.

De l’importance de l’interprétation

Comme le met en avant Tobie Nathan, l’un des représentants de l’ethnopsychiatrie, le rêve a besoin du regard de l’autre. Le noter est une promesse de récit. La personne qui accompagne l’interprétation du rêve peut être assimilée à un accoucheur de lendemain. Il importe que cette personne ne projette pas son propre univers sur celui du rêveur. Son rôle est alors de guider le rêveur par un jeu de questions et de le laisser dévoiler et décrypter peu à peu les symboles apparus en rêve. Seul le rêveur est à même de savoir quel est le sens des images apparues en rêve selon son contexte de vie et son vécu.

Dévoiler le rêve

L’interprétation est cette part du rêve qui lui permet d’advenir. 

Le rêveur intégrera alors l’interprétation de ses rêves, y réagira et la transformera en un matériau propre avec la création de nouvelles pensées, de nouveaux rêves et de nouvelles actions.

L’interprétation ouvre alors au rêveur la possibilité de restructurer son quotidien.

En ce sens, le rêve peut prendre la forme d’une porte qui s’ouvre sur d’autres possibles.

“Un rêve qui n’a pas été interprété, c’est comme une lettre qui n’a pas été lue “ : maxime talmudique.

Ouvrir sur d’autres possibles

L’hypersensibilité dans sa dimension émotionnelle

Nous avons exploré dans un précédent article l’hypersensibilité sous l’angle de la neuropsychologie afin de comprendre ses caractéristiques physiologiques.

Je vous propose de continuer à explorer ce sujet plus en avant mais en se penchant cette fois sur ses composantes émotionnelles. Nous nous appuierons principalement sur le travail d’Elodie CREPEL, diplômée d’un Master psychologie psychanalytique et qui n’a eu de cesse d’aiguiser sa vision sur le sujet qui nous intéresse. Elle anime des conférences, séminaires et ateliers sur l’hypersensibilité et le haut-potentiel. Voyons comment elle peut éclairer notre lanterne sur l’univers émotionnel des hypersensibles.

Nous allons comprendre pourquoi un hypersensible ne peut pas juste “lâcher l’affaire” ou “passer à autre chose”et pourquoi il a souvent une étiquette de “pas normal”…

Enquête…

Sommaire

Les caractéristiques de l’hypersensible

Tout d’abord, on naît hypersensible, on ne le devient pas et on le restera toute notre vie.

Puisque, comme nous l’avons vu dans l’article consacré à Cathy ASSENHEIM, le cerveau de l’hypersensible est soumis à un fonctionnement physiologique spécifique.

Ces caractéristiques biologiques sont accompagnées de manifestations émotionnelles et psychologiques particulières. En effet, les hypersensibles sont caractérisés par :

  • des émotions denses et puissantes,
  • une empathie forte,
  • des convictions élevées avec un besoin profond de sens à leur vie,
  • une créativité exacerbée pour se libérer et exprimer leurs émotions,
  • une intuition élevée,
  • une tendance à focaliser sur des événements ou des personnes avec la difficulté de « passer à autre chose »,
  • une tendance à se fatiguer au contact de l’extérieur car leur côté empathique est énergivore physiquement et émotionnellement,
  • un besoin de s’isoler en lien avec la fatigue « empathique »,
  • un besoin de relations véritables et profondes,
  • une sensibilité accrue à la critique et à la méchanceté.

L’hypersensible de l’extérieur

Une personne hypersensible peut être incomprise car :

  • elle prend trop les choses à cœur,
  • elle surinvestit le champ relationnel et elle peut s’avérer étouffante ou fusionnelle.

Une personne hypersensible peut être appréciée car :

  • elle est pleine de vie et d’idées et on ne s’ennuie pas avec elle,
  • elle a des convictions,
  • elle s’investie émotionnellement,
  • elle est empathique,
  • elle est créative.

L’hypersensible de l’intérieur : à quoi peut ressembler son monde interne?

Comme nous l’avons déjà vu, l’hypersensibilité se voit clairement dans le cerveau : les zones vont s’allumer plus vite et en surnombre comparé à un cerveau non-hypersensible.

L’hypersensibilité est souvent accompagnée d’une hyperesthésie (réaction forte aux stimulis extérieurs, très grande sensibilité aux bruits, odeurs, luminosité, sensations tactiles…). Le cerveau peut être vite submergé de toutes les informations car il y a une surexcitation dans les zones neuronales (notamment sur les zones concernant les interactions avec autrui).

Les études du Dr BIANCA ACEVEDO montrent aussi que les neurones miroirs ainsi que l’insula sont plus réactifs chez les hypersensibles, ce qui explique l’hyper-réactivité émotionnelle dans les relations humaines.

Donc NON, un hypersensible ne peut pas juste “lâcher l’affaire” ou “passer à autre chose”, il ne peut pas non plus “faire comme si ce n’était pas grave” ou ne pas “en faire une affaire d’état”. Toutes ces petites expressions n’ont pas de sens pour un hypersensible. Elles sont juste là pour le juger, et lui poser l’étiquette “pas normal” qui va juste lui faire perdre confiance en lui, et en ses capacités.
L’hypersensible a un cerveau différent, et différent ne veut dire ni mieux ni moins bien … ça veut dire différent!

Source: “Vive les zatypiques” d’A.Akoun & I.Pailleau

Ses difficultés

Elle sont bien sûr d’ordre relationnelle en premier lieu. Aussi l’hypersensible :

  • est souvent perçu comme étant « TROP » susceptible/sensible/fusionnel/ excessif…
  • est souvent dans une forme de dépendance affective,
  • a du mal à tenir la distance dans ses liens amicaux ou amoureux à cause ce ces « TROP » alors qu’il aspire à une relation entière, durable et sincère,
  • se remet souvent en question et peut s’investir notamment jusqu’au burn-out au niveau professionnel,
  • a des émotions exacerbées qui gênent et il lui semble souvent plus adéquat de les cacher pour s’intégrer, se faire accepter et aimer,
  • doit se suradapter pour cacher ses émotions : son image s’éloigne alors de son être profond et il peut perdre confiance en lui,
  • éprouve de la difficulté à trouver sa place dans un milieu professionnel compétitif, de rigueur structurelle, de hiérarchisation et d’organisation figée.

Ses besoins

Au vu des caractéristiques et difficultés pré-citées, l’hypersensible a besoin :

  • de verbaliser ses émotions;
  • de s’entourer de personnes tolérantes et aimantes;
  • d’accepter son hypersensibilité comme il accepterait la couleur de ses yeux, comme une caractéristique physiologique.

Ses forces

L’hypersensible peut déployer sa force de différentes manières :

  • dans le domaine personnel, c’est un “véritable ami loyal et empathique”, un ami qui sera toujours là à vos côtés sans vous juger, un ami qui pourra vous décrocher la lune. Bref, une valeur sûre.
  • dans le domaine professionnel, il apporte de la créativité et de l’intuition. Par ailleurs, les hypersensibles mettent en place un climat chaleureux au sein des équipes, et ont le sens aigü du travail bien fait!
  • en général, ce sont des personnalités qui vont au bout de leur convictions, bien loin de l’image de fragilité qui est injustement accolée bien souvent à l’hypersensibilité. Pour peu que cette personnalité atypique soit dans un environnement aimant, bienveillant, protecteur et valorisant, elle pourra mettre toute son énergie et sa force dans les sujets qui la porte et la transporte. Elle pourra déplacer des montagnes.
Photo de Thirdman sur Pexels.com

Suis-je hypersensible? Et si on faisait un petit test ?

Pour finir, je vous propose deux liens vers les tests de Saverio TOMASELLA et Elaine Aron qui sont deux spécialistes du sujet :

https://sophrocouze.com/test-hypersensibilite-saverio-tomasella/

https://sophrocouze.com/test-hypersensibilite/

L’hypersensibilité décryptée par la neuropsychologie

Un cerveau au fonctionnement atypique

La littérature foisonne sur l’hypersensibilité. L’approche de Cathy ASSENHEIM, dans son livre « Mon cerveau est hyper » me semble particulièrement intéressante et se différencier de tout ce que j’ai pu lire sur le sujet jusqu’à présent. Laissez-moi vous expliquer pourquoi..

Sommaire :

Qui sont les « hypers » décrits par Cathy ASSENHEIM ?

Cathy ASSENHEIM, psychologue clinicienne avec une spécialisation en neuropsychologie, a consacré son ouvrage « Mon cerveau est hyper » au fonctionnement cérébral des « hypers ».

Par cette appellation, elle regroupe :

  • les hauts potentiels ,
  • les hypersensibles.

Qu’est ce qui rend l’approche de Cathy ASSENHEIM singulière?

Cathy ASSENHEIN apporte une vision physiologique de ce mode de fonctionnement cérébral… Elle ne se limite pas à décrire le rapport des « hypers » à la réalité et aux autres, elle décrit précisément le fonctionnement cérébral de ce profil de personnes et l’impact de ce fonctionnement sur le corps et sur l’esprit de ces derniers.

Décryptage…

Un cerveau « hyper » possède les mêmes circuits cérébraux que la plupart des gens mais ceux-ci fonctionnent différemment dans certaines régions du cerveau. L’intensité neuronale y est alors plus intense.

Les neurones sont en grand nombre et très connectés, ce qui permet une circulation plus rapide des influx nerveux. Le cerveau fonctionne donc plus et plus vite.

Dans le cas du cerveau d’un HPI (Haut Potentiel Intellectuel), ce sont les zones cognitives qui sont suractivées.

Dans le cas du cerveau d’un hypersensible, ce sont les régions responsables des émotions et des perceptions sensorielles.

Que vivent les « hypers » comme manifestations physiques?

Le cerveau étant particulièrement stimulable, il a structurellement plus de réactions au stress que la plupart des gens. Ce qui permet une grande réactivité cérébrale face à un danger.

Mais quand ce stress s’accumule et face à une sur-sollicitation, peut s’installer alors une anxiété et un risque de saturation cérébrale. D’ailleurs, en cas de stress trop fort, ce type de personnalités subit des déconnexions cérébrales de l’hémisphère gauche, ce qui créé des troubles de la mémoire ou de la concentration.

L’hémisphère du cerveau qui est sur-investi chez les « hypers » est le droit. Quand un hémisphère s’active, l’autre se met en veille. Ils ne peuvent pas être dans une activation intense simultanée.

60% de la population a une dominante gauche, dite typique car majoritaire. 

La dominance droite activée par les « hypers » est donc considérée comme atypique. Elle permet particulièrement de mobiliser l’intuition et la créativité.

Stimulation vreativite

Les impacts dans le quotidien des « hypers »

Ce cerveau « hyper » qui tourne plus et consomme plus d’énergie peut conduire à :

  • une fatigue « de fond », une fatigue nerveuse,
  • des déséquilibres énergétiques,
  • des anémies en fer caractérisées par des vertiges et de la fatigue ( le cerveau est très vascularisé et c’est le fer qui transporte l’oxygène au cerveau…),
  • de l‘hypoglycémie et des compulsions sucrées pour compenser (le cerveau est un grand consommateur de glucose).

Cette sur-activité cérébrale implique d’autres phénomènes physiologiques qui sont à prendre en considération pour adapter nos comportements et accompagner au mieux ce surplus d’énergie :

  • une intensification du système nerveux de l’action (système sympathique) pour faire face et s’adapter.
  • un endormissement parfois difficile,
  • une tendance à être toujours dans l’action, qu’elle soit physique ou mentale (ruminations notamment) avec les tensions associées (palpitations, céphalées, tensions cervicales et lombaires, ballonnements, crampes…),
  • surproduction de cortisol, « hormone du stress » et d’adrénaline « hormone des sensations fortes » pour répondre au stress et qui débouche sur des crises de panique. Une trop grande sécrétion de ces hormones installe un fond d‘anxiété.
  • déficience en sérotonine « hormone du calme et du bien-être » qui peut être génétique dans les familles hyper. Mais le taux de sérotonine peur aussi être affaibli par un stress chronique. Les nerfs sont alors à vifs… A noter que cette hormone agit aussi sur la régulation alimentaire. C’est elle qui donne la sensation de satiété, d’avoir mangé suffisamment. Un déficit en sérotonine peut aussi provoquer des compulsions sucrées et empêcher d’accéder à un sommeil récupérateur.

Comment la sophrologie peut être un soutien pour les « hypers »

Il importe alors pour ce type de personnalités de s’octroyer des moments de récupération et de trouver des outils pour ne pas subir et accroître le stress, l’anxiété et par là-même le risque d’alimenter cette « fatigue de fond », qui peut mener au burn-out.

La sophrologie peut alors être un soutien pour :

  • lutter contre la fatigue,
  • améliorer son sommeil,
  • sortir des ruminations et des somatisations,
  • faire baisser le stress,
  • lutter contre les compensations.

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